La démarche artistique

Au Japon, en mars 2011, la vague du tsunami a noyé les circuits électriques du système de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima. À ce jour, on n’a pas encore pu commencer à traiter les 880 tonnes de combustible hautement irradiées et fondues, refroidies à l’eau en permanence ! Des décideurs politiques irresponsables ont laissé́ construire sur une zone de haute sismicité des réacteurs nucléaires devenus totalement incontrôlables : depuis, la libération continue de radionucléides dans l’océan Pacifique constitue un risque planétaire et démontre à nouveau le sacrifice de la sécurité des populations et de l’environnement au profit de l’économie à court terme. Ses capacités de stockage des eaux radioactives étant saturées, le Japon a recommencé en 2023 à les relarguer dans l’océan Pacifique, des opérations qui se poursuivront jusqu’en 2050. Les poissons seront de nouveau impropres à la consommation. Entre abstraction et figuration, cette toile évoque l’effet du désastre de Fukushima sur une zone côtière symbolique : l’écosystème fragile de la Balagne en Corse.