Article paru dans le journal ‘L’Est Eclair’ du 4 décembre 2025 pour présenter l’exposition de Nicole King à l’espace Didier-Bienaimé, à la Chapelle Saint-Luc :
Quand la science et l’art se mêlent : l’artiste Nicole King, au parcours insolite, présente ses toiles à l’espace Didier-Bienaimé jusqu’au 18 décembre.
Nicole King est une artiste au parcours atypique, qui a pu exposer ses toiles à l’espace Didier-Bienaimé grâce à la société coopérative d’intérêt collectif les Passeurs de texte qui en a fait la demande à la municipalité.
L’expérience scientifique au service de l’art
Lors de l’inauguration de l’exposition mardi 2 décembre, c’est avec beaucoup de passion que Nicole King a expliqué sa démarche et la genèse de ses toiles si lumineuses, malgré le message alarmiste qu’elle veut y faire passer. La destruction des écosystèmes l’a incitée à devenir ingénieur en environnement et expert en eau et pollution pour l’industrie pétrolière avec des missions en Inde, en Terre de Feu, en mer du Nord et à Bornéo. Là, elle découvre un crustacé du zooplancton copépode qui porte son nom, acartiella nicolae.
Après avoir travaillé 17 ans comme ingénieur, elle s’engage dans l’art écologique et constitue une réserve d’images révélant l’ampleur des désastres environnementaux de notre époque et développe, depuis 7 ans, une pédagogie basée sur le récup’art. Nicole King utilise la peinture à l’huile, mêlée à des techniques mixtes à l’eau, et sa recherche artistique, qui associe les beautés de l’art et de la nature, contribue à alerter sur les tensions de notre époque.
Pour l’artiste, la nature défigurée par les activités industrielles ne peut plus être peinte comme avant. Pour éviter tout paradoxe, elle choisit dans ses images de représenter la technique avec la photographie combinée à la peinture.
Nicole King a par ailleurs coécrit « Pour une eau vivante » avec Christian Noorbergen, qui a reçu le label « Année de la mer-La mer en commun ».
